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Soirée de légende : La nuit où Cassius a retourné le Wanderlust

Soirée de légende : La nuit où Cassius a retourné le Wanderlust

Marin Woisard

On a tous quelque chose de Cassius. De leur album bien-nommé 1999 au tube dévastateur I Love U So, le duo composé de Philippe Zdar et Hubert Boombass a traversé les époques en smashant chaque génération. Récit d’une nuit en compagnie du mythique duo.

Pendant une décennie, la marque French Touch a tellement été à la mode, que parfois, le public semblait s’être lassé. Les ambassadeurs du mouvement, eux, continuent d’en perpétuer l’esprit, solides dans leurs baskets et fidèles à leur chapelle, comme les Cassius qui ont récemment remixé leur ami et producteur new-yorkais A-Trak. Au Wanderlust, vendredi 7 septembre, c’était réunion de famille avec l’emblématique duo, Borussia, Zimmer et BLV.

Borussia, protégé de Pedro Winter et joyeux luron au style footballistique, a ouvert les hostilités sur la terrasse couverte du club. Réchauffant de titres soulful nos petits corps glacés, l’artiste balance son catalogue de warm-up house pour casser le vent d’automne. On repère Raw Escape de Murphy et DJ Octopus, son remix génial de No Tony de Mr. Oizo ou encore Kinda Love signé de l’agent Borussia lui-même. De l’amour fait-maison, donc.

Borussia a pour mission de réchauffer la terrasse © Idriss Arin

Un concert pour faire monter la température

On n’a pas le temps de dire « ouf » que la terrasse s’est remplie. Les fêtards se pressent, la fosse se remplit, on passe de -15°C à +1000 degrés dans la foule. Bienvenue à Pointe-à-Pitre sur Seine. Le producteur BLV, connu pour les 10 millions de streams de son succès grand public Badunkadunk, monte sur scène accompagné de la chanteuse Carla Katz et du rappeur Jay Novus.

Avec une interprétation des titres issus de l’EP Chrysalide, les bête de scène confirment la forte demande des formules live en boîte de nuit. Prenant à parti le public et sautillant sur le plateau, les artistes explosent le thermostat en trente minutes de prestation. Vers la fin du règne des platines ? C’était sans compter sur le duo phare de la soirée.

Le public s’ambiance franchement et sûrement © Idriss Arin

Les patrons entrent en scène

C’est sous les applaudissements que Cassius monte sur scène. Zdar, la tête dans les potards, se donne à en perdre haleine. Boombass, tout sourire dehors, transmet une joie de vivre communicatrice. Derrière les deux artistes, leur manager Sébastien Ferran anime le set les bras levés, la passion au beau fixe.

L’étroite scène du Wanderlust se transforme en chaudron de frénésie, quand le duo invite ses fans à le rejoindre. On se croirait un soir de derby au Parc des Princes. En guise d’adversaire ? Le mauvais temps, vaincu. La combinaison gagnante ? Une musique house aux basses dévastatrices avec l’impitoyable Burnin’ des Daft Punk, le redoutable Calypso des Round Table Knights, et le remix de Go Up de Butch. Le score final ? Cassius, 2 à 0.

Les maîtres des platines intercalent de temps à autre les vocaux de I Love U So, leur méga-tube, entre deux titres, pas les leurs. De quoi alléger la violence d’un set qui nous plonge à Ibiza en plein milieu des années 90. Après avoir suivi les tauliers sur scène, Zimmer finit le travail aux platines tout en efficacité. Ce soir, le slogan du club Cassius « des beats et des basses » a pris tout son sens. Pas besoin de chercher plus loin pour trouver les patrons.

Soirées de légende est une série de reportages au cœur de la nuit parisienne.

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