fbpx
En cours de lecture
S’en sortir sans sortir #34 : Ricky Hollywood donne du sens à notre confinement

S’en sortir sans sortir #34 : Ricky Hollywood donne du sens à notre confinement

Manon Beurlion

📷 Andrea Montano

Le batteur de Juliette Armanet (entre autres) et chanteur Ricky Hollywood vient de sortir son 2nd album, Le Sens du sens. Comme cette période n’a justement plus trop de sens, on lui a demandé de nous prodiguer les quelques œuvres qui lui mettent du baume au cœur. Ce qui est sûr pour nous, c’est qu’on lui a demandé tout son album et pas juste un single.

Marin : Hello Ricky. Où es-tu confiné ?

Ricky Hollywood : Hello, je suis confit à Paris, 20ème.

M. Comment ça se passe alors que ton album Le Sens du sens vient de sortir ?

RH. C’est un peu particulier, mon album qui sort et la paralysie, l’expectative ambiante, la peur pour soi, pour les autres, l’empathie, l’impossibilité de se projeter, j’avoue que je ne dors pas toujours très bien… Mais ça va. Il y a l’espoir de l’après quand même dans tout ça. J’aimerais juste qu’il pleuve pour moins regretter d’être enfermé.

M. T’as mis en place une routine de quarantaine ?

RH. Déjà, 100 pompes au lever puis salutations au soleil. Ensuite, petit déjeuner ultra nutritif à base de supers aliments… Non en fait, je passe d’abord une partie de ma journée à culpabiliser de ne rien faire de notable et constructif pour moi, ou la société en général (j’ai des excuses mais je ne vous les dirais pas). Ensuite, je regarde par le balcon en buvant une Ricoré, une bonne valeur refuge que je vous conseille. Je fais 4 accords de guitare. Puis déjeuner avec ma dulcinée. Lecture sur le-dît balcon en jalousant les enfants qui courent, espiègles (et néanmoins déboussolés), juste en bas : c’est un endroit privé, ne les dénoncez pas s’il vous plait. Partie de Sonic & All-Stars Racing (un Mario Kart like) à distance avec Arthur, il gagne. Applaudissements pour déculpabilisation, soutien et voir la tête de mes voisins. Netfuckingflix. Rêves autour du confinement.

M. Quel film nous recommandes-tu pour rêver d’autre chose que du confinement (sur Netfuckingflix ou pas) ?

RH. Le premier film que j’ai vu dans cette période c’était sur Télé-confinement qui mettait à disposition (illégalement je pense) Bonheur Académie, un film assez court avec notamment Arnaud Fleurent-Didier qui joue son propre rôle de chanteur et d’autres personnages en quête de sens (a priori) qui se retrouvent dans un camp d’été Raëlien dépeint comme une sorte de Club Med spirituel. C’est assez rigolo (mais pas que) et instructif.

Regardez Bonheur Académie sur Canal VOD.
M. Quel album nous conseilles-tu pour s’en sortir (à part le tien) ?

RH. J’avoue avoir du mal à écouter de la musique, à chaque fois que je mets un truc, je coupe pour comparer avec mon disque, voir si c’est mieux ou moins bien masterisé. Mais sinon je me replonge dans Frànçois and The Atlas Mountains, il y a quelque chose de solaire qui fait invariablement du bien.

Écoutez Frànçois and The Atlas Mountains sur Deezer (oui Ricky, le mastering de ton album est parfait).
M. Quelle œuvre de chevet nous recommandes-tu avant de se quitter ?

RH. C’est marrant mais j’ai l’impression que tout ce que je lis, vois, entends, résonne avec la situation. Car, dans les œuvres, on raconte presque toujours des choses cruciales, d’un point de vue individuel ou collectif et c’est précisément ce que l’on vit. Donc tout marche quelque part. J’ai commencé à relire La Vie de Bouddha de Tezuka, si vous voulez partir dans une grande épopée civilisationnelle et spirituelle à travers l’histoire, c’est vraiment un monument de la bande dessinée !

Retrouvez Ricky Hollywood sur Instagram. Son magnifique second album Le Sens du sens se streame en boucle.

© 2023 Arty Magazine. Tous droits réservés.

Retourner au sommet