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À la rencontre des créatures fantastiques d’Amélie Barnathan

À la rencontre des créatures fantastiques d’Amélie Barnathan

Marin Woisard
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On parle de pâtes vivantes, religion hindoue, et vulvettes de l’espace avec l’illustratrice Amélie Barnathan.

Illustratrice franco-italienne basée à Londres, Amélie Barnathan vient d’être fraîchement diplômée du Royal College of Art. La classe. Mais derrière ces présentations somme toute classiques, l’artiste aime donner vie à des freaks colorés, hybrides, et protéiformes, mais aussi à sa vision personnelle de l’inconscient féminin où se côtoient fillettes en transe, sorcières désarticulées, et cerveaux en ébullition. Et ça, on adore.

Au croisement des univers de Toshio Saeki, Guillermo del Toro et des frères Chapman, Amélie crée une œuvre totale où elle ingurgite des références monstres (attention, jeu de mot). Comme on ne sait plus si on doit être effrayé ou émerveillé par ses créations d’un autre monde, on essaie de mieux comprendre son instigatrice au cours d’une interview pop et décalée. Les présentations, les vraies.

Gentil monstre ou méchantes fillettes ? © Amélie Barnathan
Marin : Hello Amélie. Imaginons que tu viennes dîner à la maison, qu’apportes-tu ?

Amélie : Un plat de pâtes vivantes. Tu crois que c’est un plat normal de spaghettis italiens, mais en vrai ce sont plein de petits serpents (rires).

M. : Un truc qui t’effraie dans la vie, mais que t’adores dessiner ?

A. : Des planètes ou des bouts de terre qui flottent, suspendus dans le vide… Des petits êtres qui volent dans tous les sens… Dans la vie, j’ai le vertige !

M. : Si tu pouvais te métamorphoser en plante ou en animal ?

A. : J’aimerais me métamorphoser en une grande jungle tropicale, qui grandit et vieillit en même temps. Une jungle éternelle, afin de voir l’évolution de la civilisation humaine du haut de mes multiples mètres. C’est un arbre spirituel dans la religion hindoue, qui devient sacré dès que ses racines aériennes touchent terre, car cela crée un lien entre le monde céleste et le monde terrestre.

M. : Si tu devais fonder un groupe, comment l’appellerais-tu ?

A. : Ça serait un groupe féminin je pense, dans le genre Riot Grrrl avec que des petites minettes enragées. Le nom, ce serait « le Gang des Vulvettes de l’Espace ».

« Si je devais créer un groupe, ce serait le « Gang des vulvettes de l’espace » © Amélie Barnathan
M. : Ce n’est plus un secret pour personne, tu habites à Londres, alors quel spot conseillerais-tu à des français en goguette ?

A. : Le centre culturel du Barbican évidemment, avec son architecture brutaliste sortie d’un film d’animation japonais, sa serre tropicale, ses bassins paisibles, et ses expositions toujours pertinentes et fascinantes.

M. : La question à laquelle t’as toujours rêvé de répondre ?

A. :  « Alors, raconte moi tes rêves… »

Retrouvez Amélie Barnathan sur Instagram.

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