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[Arty Airlines] Plongez dans le Londres underground de la chanteuse Grace Lightman

[Arty Airlines] Plongez dans le Londres underground de la chanteuse Grace Lightman

Marin Woisard

© Illustration : Elea Delhoum / DA : Marie Woisard

Entre mélodie pop et énergie rock, Grace Lightman s’est placée dans notre radar avec la sortie de son album « Silver Eater » le 19 juillet. Elle nous emmène au sud de Londres, là où bat le cœur ardent de l’underground.

Gracieuse et versatile, Grace Lightman semble émerger d’un smog londonien pour nous hanter. Sur la cover de son album « Silver Eater », la chanteuse prend l’apparence d’une vampe disco dans une effusion de salive argentée, prête à croquer la pop de son aura démentielle. À la fois sans âge et empreinte de modernité, sa musique croise l’envoûtement des boucles rythmiques, le référentiel des synthés vintages, et une voix ressuscitant à s’y méprendre la dancing queen Abba.

« Silver Eater » est l’enfant terrible d’Abba et de Stranger Things

Dans son repaire du Sud de Londres, la créature fantastique est épaulée de son mentor de longue date, Patrick J. Pearson, et le producteur de son album, Ben Baptie (Young Fathers, Puma Blue, Lady Gaga). Les trois complices ont capté l’air du temps dans un souffle de chant, quelque part entre du Kylie Minogue grande époque et du Billie Eilish à paillettes. La facilité veut que l’on rattache la nouveauté à celles et ceux que l’on connaît déjà. Mais bien plus qu’une béquille, Grace Lightman réincarne sous un nouveau visage la pop anglaise, immortelle par ceux qui la font renaître.

Marin : Hello Grace. Peux-tu nous raconter comment ton quotidien à Londres influence ta création ?

Grace Lightman : Être dans une si grande ville avec autant de gens peut procurer un sentiment étrange. C’est inspirant et stimulant, mais ça peut aussi faire déborder mon cerveau. Avoir quelque chose comme la musique pour me canaliser est un moyen de tirer profit du bruit constant et de l’imagerie qu’offre une ville comme Londres.

J’aime prendre le temps pour me rendre dans des endroits où la ville est moins présente, comme des parcs à la périphérie, ou des endroits que la plupart des gens désertent quand ils travaillent. J’aime beaucoup les librairies, même si je n’achète presque jamais rien parce que j’ai du mal à me focus pour terminer un livre. Ce sont juste des endroits tranquilles pour me cacher et trouver l’inspiration.

Marin : Quel spot artistique nous recommandes-tu ?

Grace : Ce n’est pas vraiment une galerie d’art mais j’adore Wellcome Collection. Ils ont toujours des expositions très intéressantes sur des sujets scientifiques liés à l’humain; je m’en souviens notamment d’une sur le cerveau.

C’est toujours très artistique de voir comment une galerie présente l’art. Des expositions comme celles-ci ont toujours une grande influence sur ma musique : je suis obsédée par des faits étranges et je les rumine jusqu’à ce qu’ils deviennent des sujets de chanson.

Haut-lieu du punk-rock à Londres, le Brixton Windmill est apparu dans Kill Bill: Volume 2 de Quentin Tarantino.
Marin : Dans quel lieu de la nuit londonienne tu te sens comme chez toi ?

Grace : Je me sens à la maison au Brixton Windmill. Pour une habitante du sud de Londres, c’est un peu la Mecque des musiciens et des artistes. Si jamais je me sens seule un soir, j’y vais pour retrouver à coup sûr mes amis sur scène ou dans le public.

Retrouvez Grace Lightman sur Facebook et Instagram. Son album « Silver Eater » est disponible sur Spotify.

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