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« Muses » : L’expo qui révèle la beauté féminine dans des collages pastels

« Muses » : L’expo qui révèle la beauté féminine dans des collages pastels

Marin Woisard
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Alexandra de Assunçao célèbre les muses contemporaines dans une exposition présentée à la galerie Sergeant Paper. Rencontre avec l’artiste franco-portugaise.

Attention, instant douceur. Avec sa série « Muses », Alexandra de Assunçao nous bluffe de ses compositions élégantes où s’entremêlent des corps abstraits. Le cœur balançant entre le Portugal et la France, l’artiste applique une gamme chromatique qui n’est pas sans rappeler les variations pastels de Lisbonne. À partir de collages retravaillés sur ordinateur, chaque teinte est associée à une partie de l’anatomie humaine, faisant subtilement danser les courbes avec les couleurs.

Inspirée par des photographies, fresques anciennes et sculptures gréco-romaines.

Rappelant les univers de Buckley et Quentin Monge, l’illustratrice place au centre de ses compositions la figure féminine, parfois seule dans des scènes quotidiennes, ou entourée d’une sororité plurielle. Si les visages sont dépourvus de nez et d’œil, leurs lèvres dessinent une moue complice ou un sourire mystérieux, affirmant l’assurance des femmes conquérantes. « Muses », un slogan en cinq lettres pour brandir sa féminité.

Marin : Hello Alexandra. Quelle couleur définirait ton humeur du moment ?

Alexandra : J’aime bien aller à contre-courant : utiliser des palettes pastels, très automnales en période estivale, et à l’inverse, user de couleurs plus punchy en hiver. J’apprécie les contrastes et l’aspect créatif en dehors des sentiers. En ce moment j’utilise des couleurs ocres, brunes, vertes, mais je change souvent de mood dans mes illustrations car la diversité et l’évolution me stimulent.

M. Comment ton histoire d’amour avec l’illustration est née ?

A. Mon amour pour l’illustration est née grâce à mon père. Étant plus jeune, j’aimais beaucoup regarder ses peintures, et j’ai ensuite commencé à prendre des cours de dessin. Ma curiosité a créé quelques années plus tard une passion, un réel fil conducteur dans ma vie personnelle et professionnelle.

M. Quel est le lieu parfait pour créer à tes yeux ?

A. La majeure partie de mon temps, je dessine, coupe du papier dans mon espace de coworking. Mais je me laisse la possibilité de créer dans un jardin ou dans ma petite chambre parisienne la nuit. Je n’ai pas de lieu parfait pour la création. Je peux être inspirée à n’importe quel moment : mon bureau, une balade, ou après un dur réveil matinal. J’aime bien me laisser surprendre et essayer de créer dans tout type d’endroit.


M. Tu joues beaucoup de la dichotomie entre réalité et abstraction ?

A. Je n’ai jamais su représenter ou illustrer la réalité. L’abstrait m’a parlé très rapidement et m’a rendu curieuse. Mêler réalité et abstraction est pour moi un compromis, un amour pour faire passer une émotion, une histoire auprès d’un public large. J’apprécie de laisser la libre interprétation de mes illustrations : illustrer un visage et entendre un lecteur me dire qu’il y voit une plante exotique. Je trouve ça plaisant et surprenant.

M. Quelle est ta définition de la beauté féminine ?

A. C’est quand une femme est fière d’elle même. La beauté féminine c’est beaucoup de mots mais surtout la femme conquérante, passionnée, forte, sensible, humaine, universelle, curieuse, de tous les temps.

M. Quel projet rêves-tu de réaliser ?

A. J’aimerais beaucoup réaliser un projet d’illustration pour l’édition jeunesse. Ce serait un challenge créatif de créer des illustrations qui puissent parler à un grand nombre d’enfants et de jeunes adultes. Dans ma petite liste de choses à réaliser, j’aimerais illustrer pour des revues au contenu fort, et à une autre échelle, illustrer les visuels d’un festival soutenant la cause des femmes. Plus personnellement j’aimerais beaucoup continuer de faire des expositions, de pouvoir échanger directement avec les gens, et peut-être plus tard créer un studio d’illustration.

VERNISSAGE : MUSES 

Jeudi 04 avril à partir de 18H30 
À la Galerie Sergeant Paper, 38 rue Quincampoix, 75004 Paris

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